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lundi 11 octobre 2010

Vu dans la presse

N'ayant pas encore eu de contact direct avec les salariées du Teil, avant la manifestation de demain au cours desquelles elles seront peut être présentes à Montélimar, je recherche des précisions sur l'accord passé voila maintenant presque 15 jours.

Je tombe sur ces articles du Progrès et le L'Humanité, repris par le site de soutient aux luttes Mille Babords (http://www.millebabords.org/spip.php?article15105) que je fais figurer, non pas pour raviver de possibles désaccords si la fin de l'occupation a pu en causer entre les salariées, mais pour garder mémoire de ces moments forts de la lutte et de leurs contrastes.

Amertume ou non, le combat n'est pas terminé. Si un protocole a été passé sur le montant des primes de licenciement, le volet social du plan restait encore à préciser. Et il sera déterminant pour permettre un accompagnement à la hauteur des difficultés auxquelles les salariées et particulièrement du Teil peuvent s'attendre pour retrouver un emploi.

Et puis quel devenir pour les locaux et le parc des machines qui ne paraîssent pas le souci majeur de la direction mais représentent un outil de travail peut être réutilisable à l'heure où d'autres parlent de re-localisation de la production.

Là encore il va falloir réfléchir à l'avenir.


Le Progrès de Lyon: L'amère fin de conflit des ouvrières de Lejaby

publié le 30.09.2010 04h00


Les ouvrières qui bloquaient l'entrée de l'usine depuis quinze jours ont levé le camp hier  / Joël Philippon

Un protocole d'accord sur les primes de départ a permis hier la fin du conflit chez Lejaby. Le blocus du siège de Rillieux a été levé hier après-midi. Le travail reprendra demain

Il n'y a plus personne devant le siège de Lejaby à Rillieux. À 16 heures hier, un camion, le troisième depuis le début de l'après-midi, franchit librement le portail d'accès. Les livraisons ont repris. Fin de quinze jours de blocus : la grève est terminée chez le fabricant de lingerie après le protocole d'accord signé dans la nuit avec la direction grâce à la médiation de l'État. 80 % des occupantes du site ont approuvé ce texte entre midi et deux. Puis elles sont reparties aussitôt dans leurs familles, après avoir brûlé les marionnettes des trois responsables de l'entreprise plantées sur la pelouse. « Tout le monde s'est en allé comme une volée de moineaux », déplore l'une des deux ouvrières encore présentes sur le site en fin d'après-midi, et qui l'a « en travers de la gorge ». Elle fait partie des salariées de l'usine de Bourg-en-Bresse qui n'ont pas voté pour le protocole. Sa collègue Christelle aussi. « Il y en a qui ont pleuré tout-à-l'heure. J'ai les boules. On aurait pu tenir cette occupation une semaine de plus. Les primes qu'on nous donne, il aurait fallu que ce soit les mêmes sommes, mais net, pas brut. Parce qu'on perd notre travail. Moi, je vais essayer de faire une formation pour travailler dans les crèches. Mais si ça n'aboutit à rien… » Sa collègue est à deux ans de la retraite : « Je suis aphone, fatiguée, j'en ai ma claque. C'est pas cher payé pour avoir donné tout ce qu'on a donné. C'est dégueulasse : combien ils gagnent les actionnaires ? Si ça se trouve, ils touchent par mois ce qu'ils nous donnent en primes de départ. On va pas s'agenouiller pour leur dire merci, surtout qu'on bosse déjà avec des cadences infernales. » « Du Lejaby, j'en rachèterai pas, j'irai dans les supermarchés », tonne Christelle, qui doit se faire prier par sa collègue pour rentrer dans l'Ain : « Tout part à l'étranger, s'énerve-t-elle. La France, c'est le monde à l'envers ». Du bâtiment de Lejaby sort alors l'élue CFDT Nicole Mendez, qui joue la solidarité syndicale. « On a cédé ensemble dans les négociations. On n'a pas les deux ans de salaires qu'on demandait. Il n'y a aucune concession sur l'emploi et je m'inquiète pour l'avenir industriel de Lejaby en France. Au nom de l'emploi, c'est une défaite. Comment les filles vont faire pour retrouver du travail ? Je me fais beaucoup de soucis. Les responsables politiques ne nous soutiennent pas assez. Ils doivent empêcher les délocalisations ! » « Le positif, c'est que le protocole d'accord permet de sortir du conflit. Mais la bataille de l'emploi, on l'a perdue » reconnaît, quelques mètres plus loin, la déléguée CGT Janine Caillot. Avec d'autres, elle fait place nette dans le préfabriqué qui servait de réfectoire à la centaine d'occupantes. Sur la pelouse, seuls restent plantés les drapeaux orange de la CFDT. « Je les laisse volontairement », dit Nicole Mendez. « Moi, je considère que je suis encore en conflit ».

Nicolas Ballet

Ce que prévoit le protocole d'accord signé avec les syndicats

Il a fallu de très longues négociations pour en arriver là. À 1 heure du matin, hier, et grâce notamment à la médiation du directeur régional de la Direccte, Michel Delarbre, syndicats et direction ont fini par s'entendre sur un protocole d'accord : il prévoit des primes de départ de 15 000 euros brut par salariée licenciée, plus 600 euros brut pour les cinq premières années de présence, et 500 euros au-delà. Les jours de grève à compter du 16 septembre seront payés et la reprise du travail est prévue demain. La direction a consenti un effort (elle proposait jusqu'ici 12 500 euros de prime de départ, plus 420 euros par année d'ancienneté). « Mais on est loin de deux ans de salaires qu'on réclamait et notre demande de fusion des ateliers de Bourg et Bellegarde n'est pas retenue », souligne Nicole Mendez. « Le protocole d'accord prend en compte la situation des salariés et celle de l'entreprise », rétorque le président de Lejaby, Raymond Mahé, qui nous a reçu hier après-midi dans son bureau. « Quant à garder le site de Bourg, cela aurait été renoncer à la moitié des efforts prévus par ce plan » insiste-t-il. Le plan social prévoit 197 suppressions de postes (un tiers de l'effectif) à partir de mi-novembre, avec la fermeture de trois usines (Bellegarde et Bourg dans l'Ain, Le Teil en Ardèche). Un comité central d'entreprise se tiendra aujourd'hui au siège de Lejaby pour fixer notamment les modalités du reclassement interne et externe.

N. B. Le Progrès Lyon


Vu sur le site de l'Humanité

http://www.humanite.fr/29_09_2010-l...

Entamé il y a deux semaines, le blocage du site de Lejaby à Rillieux-la-Pape, près de Lyon, a été levé ce mercredi 29 septembre. Direction et syndicats du fabricant de lingerie ont conclu un accord dans la soirée de mardi.

L’accord sur les primes de licenciement a été soumis au vote des salariées mercredi. "Sur 147 votants, il y a eu 118 pour, 26 contre et une abstention", a indiqué à l’AFP Nicole Mendez, déléguée du personnel CFDT. "Nous allons lever le blocage" à partir de 14h, a-t-elle précisé.

L’accord prévoit 15 000 euros d’indemnité supra-légale par salariée licenciée, assortis de 600 euros par an pour les cinq premières années d’ancienneté, puis 500 euros pour les années suivantes. "Et la direction paiera les jours de grève", a ajouté Mme Mendez.

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