Blog mode d'emploi :
Un bon moyen pour encourager les Lejaby et les Mondi dans le bras de fer contre leurs patrons et pour les soutenir et les accompagner dans la reconversion professionnelle à laquelle ils seront obligés. Une possibilité aussi pour les joindre et leur communiquer offre d'emplois, propositions de coups de main, messages de sympathie etc..."
samedi 25 septembre 2010
MONDIs au Teil
Vendredi 18 septembre
Mondi: Il y a 10 jours les gars de l'Homme d'Armes ont traversé le pont. Ils sont allés au marché provençal du Teil pour faire connaître leur lutte pour l'emploi. Philippe a pris quelques photos qui étaient tombées dans ma boîte à Spam (la poubelle aux mails pas bons). En faisant du ménage je les retrouves et vous les livre. Merci Philippe!
vendredi 24 septembre 2010
Financial Victimes
Vendredi 24 septembre
Victimes de la mode? Non victimes des financiers aux dents longues.
Lejaby
Dès 8h30 l'animation est grande. Le site du Teil est occupé. Une délégation a passé la nuit au siège de Rillieux et les déléguées du CE sont montées là-bas pour négocier.
Sur place arrivent le Président du Conseil Général et le maire du Teil qui avaient prévenu de leur visite. Je suis donc venu avec une caméra pour enregistrer la scène.
Au siège les choses se corsent. La direction refuse désormais de laisser entrer la presse et maintenant les entrées sont filtrées. Trop tard! les images de l'occupation circulent de partout et l'image de la marque va certainement en prendre un coup pour le côté peu social de ces patrons qui se fichent de l'avenir de leurs ouvriers. Et la marque, c'est essentiellement ce qui intéresse les financiers.
Après une bonne demi-heure de discussions dans le local du CE , au cours de laquelle les élus ont pu aussi faire passer des messages de soutien mais aussi procéder à des échanges d'informations sur d'autres conflits en cours qui permettent d'éclairer les salariés pour les négociations à venir, tout le monde sort devant la porte et nous improvisons une mini conférence de presse devant la caméra.
Bientôt ici...vous trouverez la vidéo.
jeudi 23 septembre 2010
Même loin de vous...la lutte continue
Vendredi 24 septembre
Ce matin je suis allez voir les ouvrières de Lejaby au Teil. Elles reçevaient le Président du Département et le Maire du Teil. Une vidéo est au montage.
Je suis passé voir les Mondi. Ils ont le moral malgré le décès hier d'un jeune ancien collègue. Les négociations reprennent lundi.
Maintenant je prépare ma valise car je dois me rendre à Berlin pour un voyage d'étude sur la Résistance en France et en Allemagne lors de la dernière grande guerre, ainsi que sur l'Histoire des Protestants qui ont du fuir les guerres de religion par la voie qui conduisait depuis la Drôme jusqu'au coeur de l'Allemagne via l'isère la Haute Savoie et la Suisse. Un sentier "Sur les pas des Huguenots" vient de s'ouvrir. Il part du Poët-Laval. Retour le 7 octobre. D'ici là, conserver vos photos et vos textes, venez sur le site, ajoutez vos commentaire et faites connaître l'adresse du site au plus grand nombre. Bon courage et à bientôt.
Un dernier coup d'oeil sur la Bourse et le cours de l'action Mondi. Aujourd'hui 510 et son évolution dans le temps.
1 semaine | -1,95% | 1 mois | +6,31% |
1 an | +55,12% | 1er janvier | +50,45% |
+ haut 2010 | 519,00 GBp | + bas 2010 | 331,90 GBp |
A bientôt . Retour le 7 octobre pour moi.
D'ici là j'essaie de trouver le moyen technique de passer la main à quelques un(e)s pour que vous puissiez alimenter vous même le blog à votre façon et avec vos photos.
Bon courage à tous et... ne lâchez pas!
Jean-Noël Chassé APIS
Radio M et les radios associatives de Rhône Alpes.
23 septembre à Montélimar: encore plus nombreux que le 7
Beau soleil et plein de monde pour cette deuxième grande journée d'action collective contre la réforme Sarkozy des retraites.
Encore une fois les Mondi sont venus très nombreux de l'Homme d'Armes et d'Aouste. Ils ont fait la liaison avec les filles de Lejaby et se sont rendu compte que dans leurs malheurs ils partageaient plein de points communs: autant de licenciements, des repreneurs étrangers qui ne pensent que finances et une même absence de considération pour le travail fait et l'apport des ouvriers et des ouvrières à la réussite du groupe. Mondi et Lejaby se sont rencontrés pour partager leurs expériences, leurs doutes, leurs espoirs... La colère gronde.
Dimanche 19 septembre à Rillieux
Portraits sensibles des Lejaby n°1
Maria Neto Da Cruz, née au Portugal en 1964, épouse Michon.
« Mon père est venu travailler en France en 68. Sur un marché au Portugal des gens sont venu avec un micro proposer à ceux qui voulaient de partir en France, en Allemagne, en Belgique.
Mon père était ravi de partir pour pouvoir enfin élever sa famille et sortir de la misère
Il est parti on est resté seul les 4 enfants avec ma mère. Un an plus tard il est revenu avec des cadeau et je me souviens avec des choses qu'on avait jamais vu,
Notamment je me souviens il avait des tablettes de chocolat Poulain. On ne savait même pas ce que c'était le chocolat...(à l'évocation de ce souvenir la voix de Maria s'étouffe d'émotion)
.Chez nous c'était la misère à manger des sardines et pommes de terre...J'ai un souvenir quand il est revenu avec des poupées dans sa valise (et là Maria n'arrive plus à parler)
"C'est un souvenir qui vous émeut encore!"
"Je ne sais pas comment l'expliquer... nous découvrions quelque chose de nouveau, comme un bonheur...Nous ne pensions pas qu'autre chose que la misère était possible.
Nous vivions à côté de Porto, à Pugaes. Beaucoup travaillait dans des usines de chaussures, mon père était cordonnier, d'autres travaillaient la terre. Ma mère faisait aussi des ménages dans une usine..On ne mangeait pas à notre faim
Je me souviens encore de la poissonnière qui passait à la maison et on achetait que quelques sardines pour manger avec des pommes de terre.
"Il n'y a pas si longtemps que cela, en 1968, la misère était encore là en Europe!
Quand mon père est arrivé avec ces jouets et ces tablettes de chocolat on s'est dit qu'on avait trop envie d'aller là-bas où il y avait tout çà! Il est reparti pour un an et il est revenu en 1970 pour nous chercher.
On est parti clandestinement (ndr Le Portugal était alors sous le joug d'un féroce dictateur, Salazar, qui interdisait de quitter le pays). Il fallait surtout pas le dire. Ma mère nous avait dit on va partir dans un grande fête. C'était en hiver. On avait très peu de vêtements. Ma mère avait simplement une malle et c'est des amis qui nous ont habillé quand on est arrivé dans la neige avec nos petites sandales. On est passé d'Espagne en France en traversant à pieds des champs de maïs...je m'en souviendrais toute ma vie...je tenais mon petit frère par la main avec mes deux soeurs plus grandes et on s'entravait dans les picots de maïs (qui les blessaient) et on pleurait. Et au bout du champ une voiture nous attendait pour entrer en France!
Cà fait 29 ans que je suis chez Lejaby...J'aime mon travail, le boulot me plaît énormément et je trouve dommage que maintenant on nous dise qu'on est plus bonnes à rien et qu'on nous jette pour aller gagner de l'argent ailleurs. J'estime déjà que l'on est mal payées et quand je pense à ces pauvres gens à qui on va donner moitié de ce que nous on gagne...je trouve pas ca normal...je voudrais que les gens se révoltent et disent "stop!" on est pas des bêtes!..."
Voilà ce sont les 4 premières minutes et un court extrait du passionnant récit de la fille d'un immigré portugais, venu en France il y a 40 ans pour faire vivre sa famille. Aujourd'hui, Maria à fait sa vie dans notre pays, s'y est mariée avec un français, à travaillé toute sa carrière à Lejaby...
Et maintenant l'histoire se retourne! Les emplois quittent la France, s'en vont vers le Sud. L'incertitude revient …
La suite vous la trouverez bientôt ici en écoutant le reportage d'une vingtaine de minute qui retrace la vie de Maria.
mardi 21 septembre 2010
Lejaby en pleine négociation! la détermination de toutes!
Mardi 21 septembre
Aujourd'hui c'est le triste anniversaire de l'explosion d'AZF à Toulouse qui a fait 32 morts, de très nombreux blessés et beaucoup de licenciés dans tous le périmètre ou personne ne voulait plus entendre parler de chimie.
Pour Lejaby à Rillieux mais aussi dans les unités de production la grève et l'occupation se poursuivent.
Visite au Teil ce matin. Les salariées sont très déterminées. "On n'a plus rien, à perdre! il faut tenir et les obliger à négocier parce que de toute façon ils on décidé de nous liquider. On n'a pas fait plusieurs jours de grève pour baisser les bras maintenant!". Elles sont donc bien dans le mouvement sur place au Teil pour épauler leur déléguées qui sont au siège. Quasiment plus personnes dans les ateliers et elles se répartissent sur les pelouses ou dans la cantine.
Après avoir discuté avec le piquet des grévistes qui domine la voie rapide, où les coups de klaxon de soutien sont très nombreux, je me rend à la cantine.
Pendant que je discute, la responsable de l'unité m'invite discrètement (enfin elle le crois) à la suivre à l'extèrieur de la pièce. Là elle me déclare "Vous savez ici c'est un lieu privé. Les autres journalistes le comprennent qui ne rentrent pas là! Pouvez vous aller discuter dehors." Surpris je lui déclare que c'est à l'invitation des salariées que je suis entré et j'ajoute" Elles sont en grève, elles occupent paisiblement les locaux et demain leur travail aura sans doute disparu et elles ne pourront plus venir ici." "Nous ne pourrons pas être d'accord me déclare-t-elle en s'éloignant".
Quand je raconte "l'incident" les salariées s'indignent "Comment, elle a osé vous dire çà! Elle n'a pas de coeur... pas eu un seul mot de soutien envers nous depuis l'annonce des licenciements... Elle ne défend que l'intérêt des patrons. C'est vraiment inhumain d'être traitées ainsi après pour certaines 30 ans de travail ici!..."
De là nous discutions des luttes que les ouvriers ont mené dans le passé, notamment en 1968, aux côtés des étudiants, quand les ouvriers de BERLIET à Vénissieux (près de Lyon) changeaient les lettres au dessus des ateliers pour écrire LIBERTE. Déjà ils s'indignaient des mauvaises conditions de travail et des cadences à la chaine. Déjà les chefs et agents de maîtrise montraient souvent qu'ils étaient du côté des patrons "Les chiens de garde" disait-on alors.
Puis la discussion s'engage avec les plus anciennes et aussi les plus jeunes sur les conséquences de la fermeture. Pour les futures retraitées c'est souvent une heureuse délivrance après des années de cadences de plus en plus rapide et d'exigences toujours grandissantes. Pour d'autre comme Djemila 43 ans, 3 enfants, c'est l'angoisse de devoir tenir avec un seul salaire et de rechercher un travail si difficile à trouver dans la région. Christelle 37 ans envisage de se reconvertir. C'est une opportunité pour elle qui préfère prendre la chose du bon côté. Mais toutes n'ont pas son optimisme et il faudra les accompagner dans leur reconversion.
De Lyon les infos arrivent. Les négociations sont rompues. Le patron a fait ses propositions. Il reste sur ses positions de départ. Le bras de fer continue. En même temps, au Palais de Justice c'est l'audience. Le jugement sera surement reporté à dans quelques jours. On en reparlera.
lundi 20 septembre 2010
LEJABY l'occupation continue
Lundi 20 septembre
Je repasse sur place vers 15h 30 avec un cameraman. Nous arrivons juste au moment ou les déléguées ressortent d'un premier round de négociation. Les représentantes des différents sites se sont mis es d'accord pour des revendications communes qu'elles ont présenté à la direction: une prime de départ plus importante et égale pour toutes (25 000€) et un complément pour les années de présence. Le patron a pris note et propose une nouvelle rencontre plus tard dans l'après-midi.
Tous les sites sont représentées.
Les filles du Teil ont rejoint le mouvement et seront encore plus nombreuses demain mardi.
L'ambiance est bonne, comme la météo aujourd'hui. Pourvu que çà dure!
Bientôt à cet emplacement les coordonnées pour aller voir sur internet la vidéo tournée.
Aussitôt dit, aussitôt fait (lundi 9h30).
la vidéo de la journée de lundi En cliquant sur adresse:
http://www.dailymotion.com/video/xew92k_greve-et-occupation-des-locaux-leja_news
la vidéo tournée lundi, pour les radios associatives Radio Pluriel à Lyon et Radio M Montélimar, par Salim Braam cinéaste indépendant. Merci à lui
Attention il y 25 secondes de pub avant la vidéo. C'est le prix à payer pour avoir un hébergement "gratuit". Merci la société de consommation!
Les interviews radio de dimanche sont au montage. Là aussi merci de votre patience.
Dimanche 19 septembre
Philippe m'a fait parvenir un extrait du Dauphiné ou une délégation des Mondi figure en photo aux côtés de François Hollande en visite en Ardèche.
Hélas! La technique me fait défaut. Pour l'instant pas moyen de faire passer le scan sur le blog. Mais l'intention y est! Dès que possible j'essaie de trouver la réponse.
samedi 18 septembre 2010
LEJABY Une nuit d'occupation
Samedi 18 septembre
Je reviendrais demain dans la matinée pour des interviews permettant de présenter les actrices de ce drame social en plein tournage.
LEJABY Le siège occupé
Samedi 18 septembre
Depuis vendredi les médias nationaux se font écho de l'occupation du siège de Lejaby, à Rillieux-la-Pape en banlieue lyonnaise. L'information est bien relayée sur la radio nationale de service public, France Inter sur laquelle j'ai entendu au moins à 4 reprise l'information et une interview d'une salariée qui explique comment elle se sont organisées pour permettre l'occupation, même le week-end.
En week-end sur Grenoble je décide de me rendre dès ce soir sur place pour prendre contact.
J'arrive tardivement vers 21h30. Les banderoles sur les grilles manifestent la présence des salariées. La grille est tirée. Un garde bienveillant se charge de l'ouvrir et de la refermée autant que nécessaire. Je suis accueilli à bras ouvert et sous les applaudissements de plaisir par la trentaines d'ouvrières qui finissent de prendre leur repas dans l'Algeco qui servait d'ancienne salle de réunion.
Nous échangeons nos informations. Ce soir là ce sont essentiellement les femmes de Bourg en Bresse qui occupent emmenée par leur déléguée syndicale CGT. Elles sont une trentaine appuyées par quelques unes de l'autre site de l'Ain. Yssingeaux et Le Teil ne sont pas là. Les salariés du siège (plus de 300) leur ont montré leur solidarité. Les salariées présentent occupent très pacifiquement le siège
dont les pelouses sont constellées de drapeaux syndicaux.
Les médias nationaux sont venus nombreux aujourd'hui. Et ce samedi la population de Rillieux a manifesté aussi son soutien. Les élus de tout bord participent aux conférences de presses et font savoir leurs encouragements. Le moral est bon même si les perspectives sont difficiles.
MONDI fait le marché au Teil
De retour des discussions de Lyon, les Mondi ont décidé de faire connaître leur situation de l'autre côté du Rhône.
Ils seront sur le marché provençale du Teil, ce vendredi entre 15h et 17. Peut être rencontreront-ils les Lejaby.
Des photos dès que nous en aurons.
mercredi 15 septembre 2010
Portraits sensibles 2M Bernard Tessier
mardi 14 septembre 2010
Portraits sensibles 1: Philippe Berthet des Mondi
mardi 14 septembre
Portraits sensibles: début d'une (grande?) galerie
Les Lejaby sont à Lyon pour 3 jours. Les Mondi vont y aller aussi mercredi et jeudi. Les réunions se succédent entre CCE et patrons pour préparer les plans sociaux d'accompagnement aux fermetures.
Aujourd'hui je commence une série de portrait des acteurs et des actrices de cette aventure.J'ai envie de donner chair à cette lutte en présentant toutes celles et tous ceux qui sont touchés par ces licenciements. Plusieurs fois nous avons évoqué ensemble le choc que provoque l'annonce de la perte d'un emploi souvent tenu pendant plusieurs années, parfois des décennies. C'est comme après un accident. Les traumatismes ne se voyent pas forcément à l'oeil nu. Ils sont souvent à l'intérieur. Et puis c'est si difficile d'en parler avec les autres. C'est bête, mais les personnes touchées ont un peu honte, alors qu'elle ne sont pour rien dans ce qui leur arrive. Et autour, c'est un peu comme pour les épidémies: on en parle, on en a peur, on espére toujours que cela ne nous touchera pas. Bien sûr la radio et les journaux en parlent. Mais c'est un peu virtuel, tant qu'on est pas touché soi-même.
C'est pour permettre de mieux connaître ce que chacun ressent, pour permettre à toutes celles et tous ceux qui sont touchés de pouvoir partager un peu de leur colère, de leur peine, de cette honte stupide qui ne devrait pas mais qui est là!
C'est pour faire toucher à tous la réalité des traumatismes vécus que j'ai proposé de "tirer le portrait" de chacun(e) qui acceptera de partager son quotidien de futur licencié.
Il fallait accepter de se jeter à l'eau. Ce sont Philippe et Bernard de Mondi qui les premiers ont accepté de plonger dans le bain. Qu'ils soient remerciés de se lancer ainsi. En espérant que beaucoup d'autre acceptent de les rejoindre. Bienvenue à chacun(e).
Le cours de Mondi en Bourse 510,0, çà monte toujours très bien pour les actionnaires!
lundi 13 septembre 2010
Nouvelle semaine de négociation
jeudi 9 septembre 2010
Rencontre avec le patron France à Lyon
Le titre Mondi se porte bien 494.20 GBX il monte, il monte.
Lejaby: le contact est enfin noué. Murielle CRETEAU du CE me propose de venir lundi prochain sur place à 14h pour rencontrer les délégués du personnel.
mercredi 8 septembre 2010
Contacter les Lejaby
Mercredi 8 septembre
Mondi Les membres du CCE sont montés sur Lyon pour préparer les rencontres avec la direction et l'élaboration des phases 2 et 3 du plan social. Les gars de Mondi ont été approchés par une personne qui a suivi de très près la castastrophe d'AZF et ses conséquences sur l'emploi à Toulouse. J'ai eu il y a 8 jours un long entretien téléphonique avec elle. Il a fallu procéder dans l'urgence au reclassement de très nombreux salariés dont les entreprises avaient été dévastées et/ou dont les emplois ne pouvaient plus être maintenus sur place. Cette personne, qui a de la famille à Montélimar, se propose d'apporter son expérience pour les accompagner et pour les conseiller dans les dispositions à exiger du futur plan social notamment en matière d'accompagnement personnalisé au reclassement.
L'offre est faite, les membres du CE vont y réfléchir.
Pour l'heure les délégués préparent les réunions très importantes de septembre et octobre.
Le titre à la bourse 488,80 GBX, en hausse.
Lejaby Aujourd'hui je cherche à prendre contact avec les Lejaby. Recherche rapide sur intenet infructueuse. Pas de Lejaby sur l'annuaire, un local de la CGT en Mairie dont le téléphone sonne... « mais y a person qui y répond! » (salut à toi Nino).
La mairie ne donne un contact téléphonique auquel je laisse un message sur répondeur. Trois heures plus tard on me rappelle. C'est le 1er adjoint de la ville du Teil dont l'épouse est une ancienne de Lejaby. Echange courtois et chaleureux . Accord pour souligner l'importance de faire connaître au plus grand nombre le désarroi et la détresse de celles et ceux confrontés au chômage.
J'ai enfin un numéro pour joindre le CE de Lejaby. Là encore choux blanc. Mais ne désespérons pas le contact est pour bientôt.
Un 7 septembre de lutte et de solidarité
Mardi 7 septembre 2010
Mondy: Premier contact direct. Jusqu'alors je n'avais eu que des échanges téléphoniques. Aujourd'hui jour de grève et de mobilisation nationale contre la réforme gouvernementale des retraites, les Mondi de l'Homme d'Armes sont mobilisés. Toute la matinée ils ont préparés banderolles et teeshirts. Le temps est gris. L'orage gronde dans le ciel. La détermination est là. C'est l'occasion de se faire entendre. Les gars d'Aouste sur Sie les ont rejoint.
Naissance d'un journal de bord
Forts de ce constat, au sein de notre petite agence de presse APIS (l'info locale et solidaire), nous avons décidé d'accompagner les travailleuses de Lejaby et les salariés de Mondi. Chacun de lecteurs de ce blog pourra ainsi mesurer la détresse des boat peoples de l'économie: abandonnés dans leur navire-usine, ballotés dans la tempête des restructurations et des investissements aveugles, espérant encore l'hypothétique repreneur qui leur ferait à nouveau toucher terre et sortir du cauchemard éveillé qu'ils sont obligés de vivre.
C'est le journal de bord de leur difficultés, mais aussi de leur combat et de leurs espoirs que nous voulons écrire avec eux, au jour le jour, au travers de ce blog.
Bonne lecture à tous
Pourquoi ce blog
MONDI/LEJABY
Chroniques croisées d'un démantèlement annoncé de l'activité industrielle en Drôme/Ardèche ou les conséquences cruelles et très concrètes de la financiarisation et de la mondialisation réunies.
2008: le groupe français LEJABY contrôlé par l'Américain Warnaco depuis 1996 est revendu à l'autrichien Palmers. Avril 2010 au prétexte d'une situation économique désastreuse Palmers décide de supprimer 197 des 693 postes France. Ne resteront que le siège social (336 emplois Rillieux la Pape Rhône) et une usine désignée pilote (Yssingeaux Hte Loire, dont l'élu par hasard siège au gouvernement! Selon que vous serez puissant ou misérable...). Les misérables l'ont bien compris qui, abandonnées dans l'Ain ou en Ardèche, sont 197 a se voir désigné la sortie et offrir pour remerciement de bons et loyaux services, certaines depuis 40 ans, l'inscription à Pôle Emploi.
2010: le groupe Smurfty Lambacel, n°3 européen du papier/carton d'emballage, négocie le rachat de ses activités Europe de l'Ouest (France, Espagne, Italie) au groupe australo-anglais MONDI. L'acquisition est effective en mai. Début juillet le Comité Central d'entreprise est informé d'un plan social: suppression définitive de 2 des 4 sites de production France. Les 2 sites de la Drôme, Aoust sur Sie 25 salariés et L'Homme d'Armes 85 salariés, fermeront définitivement en avril 2011. L'entreprise existait en Drôme depuis le siècle dernier, crééeau début par les ciments Lafarge (Le Teil 07) pour fabriquer les sacs nécessaires à emballer sa production.
Déjà les parallèles s'esquissent.
D'une part des entreprises familiales, des innovations techniques débouchant sur des réussites économiques, un développement nationale puis internationale et aujourd'hui l'arrivée de nouveaux investisseurs, âpre au gain, qui cherchent à rentabiliser leur achat.
D'autre part des femmes et des hommes du cru, indissociables de la réussite industrielle des premiers, par leur fidélité, leur ténacité au travail, leur attachement à l'entreprise. Aujourd'hui ils ne sont plus que des grands accidentés de l'industrie, broyés par les licenciements aveugles d'une gestion financière qui s'impose comme modèle à l'ensemble de l'économie.